Pallade Veneta - Rapts liés aux cryptomonnaies: 25 suspects de 16 à 23 ans mis en examen à Paris

Rapts liés aux cryptomonnaies: 25 suspects de 16 à 23 ans mis en examen à Paris


Rapts liés aux cryptomonnaies: 25 suspects de 16 à 23 ans mis en examen à Paris
Rapts liés aux cryptomonnaies: 25 suspects de 16 à 23 ans mis en examen à Paris / Photo: VALENTINE CHAPUIS - AFP/Archives

Vingt-cinq jeunes de 16 à 23 ans ont été mis en examen à Paris, soupçonnés de tentatives ou de projets d'enlèvements dans le milieu de la cryptomonnaie en mai, à Paris et près de Nantes, derniers épisodes d'une série noire en France.

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Vendredi, "25 personnes ont été mises en examen" par des juges d'instruction, dont six mineures, "pour tentative d'enlèvement en bande organisée les 12 et 13 mai 2025, et association de malfaiteurs jusqu'au 26 mai", a indiqué samedi le parquet, sollicité par l'AFP.

Dix-huit ont été placées en détention provisoire, quatre sous contrôle judiciaire. Trois ont demandé à ce que leur comparution devant un juge des libertés et de la détention (JLD) pour décider de leur incarcération ou non, soit repoussée de quelques jours. Ils sont détenus en attendant.

Les investigations ont été lancées après la tentative d'enlèvement de la fille et du petit-fils du PDG de la société spécialisée Paymium, le 13 mai, au petit matin en pleine rue, dans le XIe arrondissement de Paris.

Cette scène, filmée et devenue virale sur les réseaux sociaux, a montré une grande violence - un chauffeur et trois mineurs sont soupçonnés d'y avoir participé, d'après une source proche du dossier.

Les victimes ont pu mettre en fuite leurs ravisseurs, notamment grâce à l'intervention du compagnon de la fille du PDG.

L'information judiciaire s'est élargie au fil des découvertes des enquêteurs, qui ont compris qu'il y avait eu la veille un "précédent passage à l'acte", selon le parquet.

Cette tentative a été "interrompue en raison de problèmes matériels", a précisé le parquet.

Les enquêteurs ont découvert aussi "qu'une équipe se constituait dans le projet de commettre un autre fait similaire".

Ce projet, pour lequel deux commandos avec deux camionnettes avaient été prévus d'après des sources proches du dossier, a été déjoué in extremis par les forces de l'ordre près de Nantes, le 26 mai.

- "Réseau d'intérim de la délinquance" -

Les personnes mises en cause dans ces différents volets de l'enquête sont "pour la plupart nées en région parisienne, l'une à Châtellerault, l'une au Sénégal, l'une en Angola, l'une en Russie", a détaillé le parquet.

Ce dossier se caractérise par des "profils très jeunes, hameçonnés par de l'argent puis pris dans une dynamique qui les dépasse", avait affirmé à l'AFP Me Ambroise Vienet-Legué, qui défend un suspect du volet nantais, âgé de 18 ans et écroué.

Julien Fresnault, avocat d'un des quatre placés sous contrôle judiciaire, s'est dit lui "rassuré" que des magistrats fassent "la part des choses" malgré un "dossier à fort écho médiatique".

L'information judiciaire se poursuit, pour "explorer les liens existant entre chacun des protagonistes", exploiter les perquisitions, et "identifier l'ensemble des personnes impliquées", a souligné le parquet.

Selon plusieurs sources proches du dossier, les personnes mises en examen ont des profils d'"exécutants", souvent très jeunes, et de "logisticiens", mais pas de commanditaires.

Ces "exécutants" semblent obéir aux ordres, contre paiement, sans s'interroger sur les tenants et les aboutissants de leurs missions, a relevé l'une de ces sources.

"On dirait un réseau d'intérim de la délinquance", a observé auprès de l'AFP Thibault Bailly, avocat d'un suspect de 19 ans, en détention provisoire.

Ces tentatives de Nantes et du 13 mai à Paris ont aussi "des liens" avec une autre affaire: la séquestration, le 1er mai, du père d'un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies, avait indiqué une source proche de l'enquête en début de semaine.

Ces indices esquissent les contours d'un réseau dont l'existence doit encore être confirmée par l'information judiciaire.

Depuis janvier, une série d'enlèvements, de tentatives ou de projets de rapts ont eu lieu en France dans le secteur de la cryptomonnaie, incitant les forces de l'ordre à redoubler de vigilance.

L'une des plus retentissantes médiatiquement a été la séquestration fin janvier du cofondateur de Ledger, David Balland, et de sa compagne. M. Balland a eu un doigt coupé, puis a été libéré. Sa compagne a été découverte ligotée dans un véhicule. Au moins neuf suspects sont mis en examen.

L.Guglielmino--PV

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